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27 mars 1860.

Quelle joie m’ont fait vos projets, mon cher petit oncle, je ne puis vous le dire. Et ce n’est pas à moi seul que vous avez fait plaisir, mais à tous les miens, à commencer par la tante jusqu’au moine ivrogne. Maintenant, je n’ai peur que d’une chose : que tous ces plans ne s’écroulent par une bêtise quelconque. Les conditions réelles de votre séjour à Iasnaia existent toutes. Mon désir que cela se réalise est si fort que, si ces conditions n’existaient pas, je les ferais naître. Je percerais encore trois murs et moi-même m’installerais dans la cheminée. Alors cela doit être. Naturellement, il y a une foule de petits détails qu’il faut examiner d’avance : dans quelle maison et quelles chambres préférera vivre Marie Pétrovna ? par où entrera et sortira Maruchka, votre femme de chambre, etc. ? Et encore, où placer les chevaux : dans une écurie à part, ou chez un paysan à trois verstes de la propriété, ou chez mon frère, à Pirogovo ? Moi je tiens mes che-