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24 octobre 1858.

Ma petite âme, mon petit oncle Fétinka ! Je vous jure, mon petit, que je vous aime beaucoup, beaucoup. Et voilà tout ! C’est sot et ridicule d’écrire des nouvelles. Écrire des vers… écrivez si vous voulez… mais aimer un brave homme, c’est très agréable. Et peut-être est-ce contre ma volonté, contre ma raison, peut-être n’est-ce pas moi, mais une nouvelle qui est en moi et n’est pas encore mûre, qui me fait vous aimer.

Parfois cela me semble quelque chose de pareil. On peut faire n’importe quoi, et entre le fumier et le chaume, malgré tout on compose quelque chose. C’est encore heureux que je ne me permette pas d’écrire. Droujinine me demande de lui écrire, par amitié, une nouvelle ; en vérité j’en veux écrire une, et de telle sorte qu’après cela il n’y ait rien à dire. Le schah de Perse fume du tabac et moi je t’aime. Voilà ! Plaisanterie à part, comment va votre Gaphise ? On peut faire n’importe