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l68 CORRESPONDANCE INÉDITE isolé. Transmettez mes amitiés à votre femme et et tous les freres. Bien que vous m'ayez beaucoup écrit dernièrement, écrivez—moi avec encore plus de détails et, principalement, s’ils croient et professent par leur vie que l’arbre se reconnaît à ses fruits, que l’unique mesure dela vie chrétienne —- c’est-à—dire de la vie d'amour ——- est le rapport entre ce que l’homme ‘ prend des autres et ce qu’il leur rend? Et pour atteindre une vie pareille il faut : l" apprécier le _moins possible ce qu'on donne et le plus ' possible ce qu'on prend, et 2°, pour ne pas se tromper, tâcher de donner aux hommes les choses les plus simples, par conséquent celles qui leur sont indiscutablement utiles, ainsi que celles qui exigent le travail le plus grand et le plus pénible et qui, par suite, sont peu courues. D'ailleurs vous savez tout cela aussi bien que moi. ·le'vous le mentionne uniquement parce que ces temps derniers, je me suis convaincu de plus en plus qu’en cela seul est la diffé- rence entre les chrétiens sincères et les phari- siens de diverses catégories. Plus le travail est simple, plus il est dit`li—