Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LE REQUIN

RÉCIT


Notre navire jeta l’ancre sur les côtes d’Afrique. La journée était belle, une brise fraîche venait de la mer.

Mais vers le soir le temps changea, on suffoquait, un air chaud soufflait du désert du Sahara comme d’une fournaise.

Avant le coucher du soleil, le capitaine monta sur le pont et donna l’ordre à l’équipage de se baigner. En un instant, les matelots descendirent une tente et improvisèrent une salle de bain.

Il y avait avec nous deux mousses ; ils furent les premiers à sauter dans l’eau ; mais se trouvant à l’étroit dans cet entou-