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Le pauvre marchand n’entama pas de discussion, et dit simplement :

— Il n’y a pas à regarder, je le crois ; je saurai désormais que les souris mangent le fer… Adieu !

Et le pauvre marchand s’en alla.

Dans la rue, il aperçut un petit garçon qui jouait ; c’était le fils du riche marchand ; il le caressa, le prit dans ses bras et l’emporta chez lui.

Le lendemain, le riche marchand rencontra le pauvre, et lui conta son malheur ; il lui apprit qu’on lui avait volé son fils, et lui demanda s’il n’avait rien vu ni entendu à ce sujet.

Le pauvre répondit :

— En effet, comme je sortais de chez toi, hier, j’ai aperçu un épervier qui s’abattait sur ton fils et l’emportait.

Le riche marchand se fâcha et dit :