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noyau dans un pot ; il en poussera peut-être un arbre qui se développera dans l’isba.

— Tu serais peut-être un bon jardinier ; voilà maintenant que tu songes à faire pousser des arbres, reprit le père.

— Et moi, reprit le petit Vania, je l’ai trouvée si bonne, la pêche, que j’ai demandé à maman la moitié de la sienne ; mais le noyau, je l’ai jeté !

— Toi, tu es encore tout jeune, dit le père.

— Vania a jeté le noyau, dit le second fils, Vassili ; moi, je l’ai ramassé et je l’ai cassé ; il était bien dur ; il y avait dedans une amande qui avait le goût de la noix, mais plus amer. Quant à ma pêche, je l’ai vendue dix kopeks ; elle ne valait d’ailleurs pas davantage.

Tikhon hocha la tête :