Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/234

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vint d’un oncle, qui y vivait depuis longtemps, et dont il n’avait plus entendu parler.

Lorsque Timopheïtch arriva chez le maire, celui-ci lui dit :

— Ton oncle vient de mourir à Rostov ; il te laisse deux de ses magasins, et de plus cent mille roubles.

Sans plus attendre, Timopheïtch fit ses préparatifs de voyage ; mais malgré toute l’assurance du garde, personne ne voulait croire à la fortune inespérée du passeur, ni lui avancer la somme nécessaire pour le voyage. Quant à lui, il ne possédait pas même cinq roubles.

Tant bien que mal, Timopheïtch put cependant se rendre à Rostov.

Quand le passeur vit toutes les richesses qu’il allait posséder, il ne put d’abord en croire ses yeux. Jamais dans ses rêves il