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gagné beaucoup d’argent dans le commerce, et comme il n’a pas d’enfants, tu hérites de tous ses biens. Voilà pourquoi le maire m’a chargé de te féliciter, et de te prier d’aller le voir.

Timopheïtch, ébahi, se gratta la nuque, regarda le gendarme qui restait tête nue devant lui, le saluant et lui souriant. « Il y a quelque chose là-dessous, se dit le passeur, car ces gens-là ne se dérangent pas pour rien. »

— Mais qu’y a-t-il donc, Miron ? tu as sans doute fêté l’anniversaire d’un ami ? lui demanda Timopheïtch.

Le garde jura sur tous les saints qu’il était réellement envoyé par le maire :

— Viens, ajouta-t-il, il t’apprendra tout !

Timopheïtch se décida à le suivre. Chemin faisant, il cherchait quel pouvait être ce parent de Rostov ; alors, il se sou-