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Un jour, Timopheïtch se tenait près de sa cabane, lorsqu’il aperçut, sur l’autre rive, un gendarme qui s’approchait du ponton. Quand cet homme fut sur le bord, il appela Timopheïtch, lui faisant signe d’avancer.

— Que me veut-il ? se demanda le passeur.

Il se rendit auprès du gendarme.

Avant même qu’il fût près de lui, le gendarme ôta son bonnet, le salua, le félicita, et lui présenta ses souhaits de santé et de bonheur. En un mot, il lui débita tant de balivernes que le passeur supposa que le gendarme revenait de quelque joyeuse fête. Et Timopheïtch le regardait sans comprendre.

— Nous avons appris, dit le gendarme, que tu es devenu riche ; c’est ton oncle, je crois, qui est mort à Rostov, où il a