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pas qu’ils s’égarent, mais un énorme milan survint et les emporta.

— Et le dîner est-il prêt ?

— Quel dîner ? puisqu’il n’y a pas de feu ?

— As-tu battu le beurre ?

— Mais, non ! en courant dans la cour, je me suis heurté et j’ai été culbuté ; le pot s’est cassé, et les chiens ont mangé la crème.

— Et qu’est-ce que c’est que cette pâte qui est répandue ?

— Les maudits cochons ! pendant que j’étais dans la cour, ils ont pénétré dans l’izba ; l’un a renversé le pétrin, et l’autre le millet dans le mortier.

— Comme tu as bien travaillé ! dit la baba. Moi, j’ai labouré mon champ, et je reviens de bonne heure.

— Ah ! oui ! là-bas il n’y a qu’une chose