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vieux, oubliant tout dressage, avait repris l’agneau, et s’était sauvé avec sa proie.




LE FAUCON ET LE COQ

FABLE


Un faucon se familiarisa si bien avec son maître, qu’il venait se poser sur sa main dès que celui-ci l’appelait.

Le coq, au contraire, fuyait son maître et criait à son approche.

Le faucon dit un jour au coq :

— Vous autres coqs, vous n’avez pas le sentiment de la reconnaissance ; vous êtes bien d’une race servile, vous n’allez à vos maîtres que poussés par la faim. Quelle