Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il retenait par la patte ; le vieux suivait par derrière.

À la vue de ces loups, je me mis avec le pâtre à les poursuivre, et tous deux nous criâmes au secours.

Nos cris firent accourir les moujiks avec leurs chiens.

Aussitôt que le vieux loup aperçut nos chiens, il s’approcha de l’autre loup, saisit l’agneau, le jeta sur son dos, et tous deux disparurent bientôt.

Alors, le gamin nous raconta comment la chose s’était passée.

Le vieux loup, sortant tout à coup du ravin, avait saisi l’agneau, l’avait égorgé et l’emportait, lorsque le plus jeune vint à sa rencontre.

Le vieux lui avait laissé porter l’agneau, tout en veillant au butin ; ce fut seulement au moment du danger que le