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gamin, grimpant toujours après le singe.

Le singe, d’étape en étape, l’attirait de plus en plus haut, sans que l’enfant obtînt plus de succès ; mais le garçon, plein de fureur, ne renonçait pas à la lutte.

Au sommet du mât, le singe, se tenant d’une main à une corde, mit le chapeau au bout de la plus haute hune, et lui-même grimpa jusqu’en haut ; de là, il riait et montrait ses dents.

Du mât au bout de la hune où était suspendu le chapeau, il y avait plus de deux mètres de distance ; aussi ne pouvait-on l’avoir qu’en lâchant la corde et le mât.

Mais le petit était très-excité ; il lâcha le mât et passa sur la hune.

Tout le monde regardait et riait de cette lutte entre le singe et le fils du capitaine ; mais dès qu’on s’aperçut qu’il avait lâché la corde et qu’il se mettait sur la hune,