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Le dernier moineau était gai, bien portant, vivant ; nous lui donnâmes le nom de « Jivtchik »[1].

Il vivait si bien, qu’il commençait à voler et à répondre à son nom.

Quand ma sœur lui criait : « Jivtchik ! Jivtchik ! » il arrivait, se posait sur son épaule, sur sa tête ou sur sa main, et elle lui donnait à manger.

Enfin, il devint fort et put se nourrir lui-même ; il vivait dans notre chambre et quelque fois s’envolait par la fenêtre, mais il revenait toujours dans sa caisse pour la nuit.

Un matin, il resta dans sa caisse ; son plumage se mouilla et se hérissa, comme celui de ses frères, lorsqu’ils étaient sur le point de mourir.

Ma sœur ne quittait pas Jivtchik et le

  1. Jivtchik, vivant.