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Ils mangèrent ainsi toute la journée, et nous étions heureux de les voir.

Le lendemain, en allant regarder dans la caisse, nous trouvâmes le plus petit mort, ses pattes empigées dans le coton.

Nous retirâmes aussitôt le coton pour éviter ce danger aux autres, et nous le remplaçâmes par de la mousse.

Mais, vers le soir, deux autres moineaux étendirent leurs ailes, ouvrirent le bec et moururent aussi.

Deux jours après, le quatrième périt ; il ne nous en restait plus qu’un. On nous assura que nous leur avions donné trop à manger.

Ma sœur pleurait, et elle se chargea d’élever toute seule le dernier.

Quant à nous, il ne nous était plus permis que de le regarder.