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ticiper à ce que vous-mêmes trouvez mauvais, c’est-à-dire en n’aidant pas au maintien de la propriété foncière, soit comme soldats, soit par votre travail ou l’affermage des terres des propriétaires.

Troisièmement. — Je vous conseille de réfléchir à l’avance à la façon d’utiliser la terre quand elle sera affranchie. Et pour ne pas tomber dans de nouveaux errements, vous ne devez pas croire que le sol abandonné par ses détenteurs actuels doive devenir votre propriété ; au contraire, vous devez savoir que la jouissance équitable des produits de la terre par tous les hommes ne sera réalisée que lorsque personne n’aura le droit à la propriété foncière, ne fût-ce que pour un mètre carré. C’est seulement en reconnaissant la terre comme un bien commun à tous — tels l’air et la chaleur du soleil, — que vous pourrez la répartir équitablement d’après l’un des projets connus, ou quelque nouveau système élaboré de concert par vous.

Quatrièmement. — Je vous conseille surtout, pour atteindre votre but, de diri-