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savant régnait la philosophie de l’esprit[1] dont les conclusions sont que tout ce qui existe est rationnel, qu’il n’y a ni bien ni mal, que l’homme n’a pas à lutter contre le mal, qu’il doit seulement manifester son intelligence, l’un dans le service militaire, l’autre dans la magistrature, l’autre dans l’art du violon, etc.

Il existait cependant de nombreuses et diverses expressions de la sagesse humaine, qui toutes étaient connues du xixe siècle. On connaissait Rousseau, et Lessing, et Spinoza, et Bruno, et toute la sagesse de l’antiquité, mais de toute cette sagesse, la foule n’en voulait plus rien savoir. On ne peut pas dire que le succès de Hégel tenait à l’harmonie de sa théorie : il existait des théories non moins harmoniques, celles de Descartes, de Leibnitz, de Fichte, de Scho-

  1. Hégel.