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s’en procurer succombent à un travail disproportionné à leurs forces.

Où que nous vivions, si nous traçons autour de nous un cercle de cent mille, de mille, de dix verstes, d’une verste, et si nous regardons la vie des gens compris dans notre cercle, nous verrons de misérables enfants, vieillards des deux sexes, femmes en couches, malades et débiles, qui peinent au-dessus de leurs forces, qui n’ont ni assez de nourriture ni assez de repos pour vivre, et qui, par suite, meurent prématurément ; nous verrons des êtres dans la force de l’âge succomber à un labeur écrasant et mortel.

Depuis que le monde existe, nous voyons que les hommes, au prix de quels efforts, privations et souffrances ! luttent contre leur nécessité commune et ne peuvent la vaincre…