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Le soleil se cache derrière la forêt ; mais les meules ne sont pas encore arrangées, il en reste encore beaucoup. Tous sentent qu’il est temps de cesser, mais personne ne le dit, chacun attendant que les autres le disent.

Enfin le savetier, sentant qu’on est à bout de forces, propose au vieillard de laisser les meules jusqu’au lendemain, et le vieillard consent ; et vite les babas courent chercher leurs effets, les cruches, les fourches ; et vite la vieille s’accroupit là où elle était debout, puis se couche, toujours regardant devant elle avec le même regard mort. Mais les babas partent, elle se lève en gémissant et se traîne à leur suite.

Et toutes ces scènes se reproduiront encore en juillet, quand les moujiks, sans dormir suffisamment, faucheront pendant les nuits l’avoine, pour que le grain ne verse point, quand les babas se lèveront dans