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juge pour leurs affaires, chez le désiatski[1], mènent les charrois, font manger les chevaux pendant la nuit : tous, le vieux, le jeune, le malade, donnent leurs dernières forces. À peine si, tant que leur tâche n’est point faite, ils prennent quelques instants de repos. Les femmes peinent de même, souvent enceintes ou nourrices.

Le travail est excessif, incessant. Tous s’épuisent en efforts, tous dépensent à cette besogne non seulement la réserve de leur pauvre nourriture, mais encore leurs réserves précédentes : ils n’étaient pas gras, ils deviennent maigres à la fin de ce pénible labeur.

  1. Adjoint d’un maire de village.