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II


Le lendemain matin, je voulais me rendre au poste pour savoir ce qu’on avait fait de cette pauvre misérable, et j’étais prêt à partir d’assez bonne heure, lorsque arriva chez moi un de ces gentilshommes malheureux qui, par faiblesse, dévient de leur normale existence de barine et tantôt se relèvent et tantôt retombent. Nous nous connaissions depuis trois ans. Pendant ces trois ans, il avait dissipé plusieurs fois tout son avoir et jusqu’à ses vêtements ; un pareil accident venait de lui arriver, et il passait les nuits, temporairement, dans la maison Rjanov,