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sont toujours les misérables ; les jambes courtes, le visage relativement large et disproportionné.

— C’est à cause de toi, vache… que nous sommes arrêtés. Marcheras-tu ou non ! cria le gorodovoï.

Il était visiblement fatigué et ennuyé de cette femme.

Elle marcha quelques pas et s’arrêta de nouveau.

Le vieux dvornik, un brave homme (je le connais), la tira par le bras.

— Je te ferai voir de t’arrêter ! Marche ! disait-il, en feignant de se fâcher.

Elle chancela et se mit à parler d’une voix craquante. Dans chaque son, une note fausse, une espèce de sifflement, de glapissement.

— Laisse-moi tranquille, ne me pousse pas. J’irai toute seule.

— Tu pourrais geler, lui dit le dvornik.