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— Mais elle ne veut pas marcher, fit une voix.

Et en même temps les taches se dirigèrent vers le gorodovoï. Je m’arrêtai et demandai au gorodovoï :

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— On vient d’arrêter des filles dans la maison de Rjanov, me dit-il ; on les a menées au poste ; mais l’une d’elles est restée en arrière, et voilà, elle ne veut pas marcher.

Un dvornik[1] en touloupe[2] la menait. Elle marchait en avant, et lui la poussait par derrière. Nous tous, moi, le dvornik et le gorodovoï, nous étions vêtus chaudement comme il faut l’être en hiver ; elle seule n’avait qu’une robe. Dans l’obscurité je pouvais seulement distinguer une jupe de couleur cannelle, un fichu sur la tête et un autre au cou. Elle était assez petite, comme

  1. Concierge.
  2. Pelisse de mouton.