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manquent et qu’il ne réussit pas faute d’aides-médecins et d’aides-chirurgiens. Mais qu’est-ce que cela prouve ? Cela prouve que le principal malheur du peuple, d’où s’engendrent et se propagent et se perpétuent les maladies, c’est le manque des ressources nécessaires à la vie. Et voilà comment la science, sous le drapeau de la division du travail, appelle ses combattants au secours du peuple.

La science médicale a concentré tous ses efforts dans les classes riches ; elle s’est fixé pour tâche de soigner les personnes qui peuvent se procurer tout, et prétend soigner celles qui n’ont pas de quoi par les mêmes moyens. Mais les ressources font défaut, et où faut-il les prendre ? chez le peuple qui est malade et infecté, mais ne guérit point faute de ressources. Et les défenseurs de la médecine populaire vont disant que son développement est moins considérable de