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gagné par le travail, et l’ont réduit à l’esclavage absolu en l’asservissant au fabricant.

S’il y a des téléphones, des télescopes, des vers, des romans, des théâtres, des bals, des symphonies, des opéras, des galeries de tableaux, etc., la vie du travailleur n’en est pas devenue meilleure, parce que tout cela, par le même hasard malheureux, demeure pour lui inabordable.

Ainsi, jusqu’à présent, — et les gens de science tombent d’accord là-dessus, — tout ces progrès extraordinaires, toutes ces merveilles de la science et de l’art n’ont, en somme, aucunement amélioré la vie du travailleur, s’ils ne l’ont rendue pire.

Donc, si nous mesurons la réalité des progrès obtenus par les sciences et les arts, non point à notre enthousiasme pour nous-mêmes, mais au principe sur lequel s’appuie la division du travail, l’intérêt du peuple