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adeptes de la science et de l’art se sont, sous le couvert de la division du travail, affranchis du devoir humain le plus nécessaire et le plus indubitable : travailler de ses mains dans la lutte commune du genre humain avec la nature.

— Mais il n’y a que la division du travail, le souci ôté aux savants et aux artistes de préparer leur nourriture, qui ait rendu possible ce merveilleux progrès des sciences que nous voyons dans notre temps, objecte-t-on. Si tous avaient dû labourer, nous n’aurions pas obtenu ces grandioses résultats qu’obtient notre époque, ces progrès miraculeux qui ont si fort augmenté le pouvoir de l’homme sur la nature, ces découvertes qui frappent tellement l’esprit humain et assurent la navigation ; point de bateaux à vapeur, ni de chemins de fer, ni de ponts admirables, ni de tunnels, ni de moteurs à vapeur ; ni télégraphe, ni photographie, té-