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sin lui amène les siens, et le prie de les enseigner, et voilà un instituteur.

Mais le forgeron et l’instituteur sont devenus tels et continuent à l’être uniquement parce qu’on les en a priés, et ils demeureront tels tant qu’on les priera d’être forgeron et instituteur. S’il arrive que forgerons et instituteurs se trouvent en nombre, ou qu’on n’ait plus besoin de leurs services, ils laissent aussitôt, comme le veut le bon sens, et comme il advient toujours là où rien ne trouble la régulière distribution du travail, ils laissent aussitôt leur métier et retournent à l’agriculture. Ce faisant, ils obéissent à leur raison, à leur conscience, et c’est pourquoi nous tous doués de raison et de conscience, affirmons qu’une telle division du travail est juste.

Mais s’il arrive que les forgerons aient le pouvoir de forcer autrui à travailler pour eux, et s’ils continuent à forger des fers de che-