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nition qu’ils donnent de l’organisme est tellement inexacte, tellement étendue, qu’ils peuvent y faire entrer ce qu’ils veulent.

— Oui, diront-ils, la forêt elle-même peut être considérée comme un organisme. La forêt, c’est l’action réciproque d’individus qui se conservent l’un par l’autre, un agrégat dont les parties peuvent se confondre dans une dépendance de plus en plus étroite, comme un essaim d’abeilles peut devenir un organisme.

— Mais alors, direz-vous, les oiseaux, les insectes, les herbes de cette forêt, qui agissent les uns sur les autres et se conservent les uns par les autres, pourront donc aussi être considérés comme constituant avec les arbres un organisme unique ?

Ils admettront aussi cela. Toutes collections d’êtres vivants, agissant les uns sur les autres et se conservant les uns par les