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AU CAUCASE

comme un petit nuage transparent. Dans l’aoul[1] situé au pied du fort, un Tartare appelait les fidèles à la prière du haut de sa terrasse. Les chanteurs chantaient plus allègrement.

Après avoir changé de toilette et pris un peu de repos, je me rendis chez un aide-de-camp de mes amis pour le prier de faire part au général de mes intentions. En m’éloignant du faubourg où je m’étais arrêté, j’eus l’occasion d’observer dans le fort un spectacle assez inattendu pour moi. Un coquet équipage à deux places passa devant moi : on distinguait un élégant chapeau de femme et l’on entendait des lambeaux de conversation en langue française. D’une

  1. Village en langue indigène.