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V

À sept heures du soir, tout poudreux et tout fatigués, nous entrions par la large porte du fort N***. Le soleil se couchait, jetant d’obliques rayons roses sur les batteries pittoresques et les jardins aux grands arbres qui couronnaient la forteresse, et les champs jaunissants, et les nuages blancs qui s’amoncelaient le long des montagnes neigeuses, comme pour les imiter en formant une chaîne aux contours fantasques. Le jeune croissant de la lune apparaissait à l’horizon