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AU CAUCASE

Deux officiers, assis sous le fourgon, jouaient au dourak[1] sur un nécessaire de voyage.

J’écoutai curieusement les conversations des soldats et des officiers, j’examinai d’un œil attentif l’expression de leurs physionomies. Mais je ne pus décidément remarquer chez aucun même l’ombre de l’inquiétude que je ressentais moi-même : leurs lazzi, leurs rires, leurs histoires exprimaient une indifférence, une insouciance absolues des dangers imminents. Ils n’avaient pas même l’air de se douter que plus d’un parmi eux ne repasserait plus par cette route.

  1. Jeu de cartes.