Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
32
AU CAUCASE

ceaux, coururent au ruisseau. Le commandant s’assit sur un tambour, à l’ombre, et réfléchissant sur son visage plein l’importance de son grade, il se disposa à manger avec quelques-uns de ses officiers. Le capitaine s’étendit sur l’herbe, abrité par le fourgon de la compagnie. Le brave lieutenant Rosencranz, avec d’autres jeunes officiers, s’installèrent sur leurs manteaux et se préparèrent à faire la noce, comme le donnaient à entendre nombre de flacons et de bouteilles déposés auprès d’eux, et aussi l’animation particulière des chanteurs, lesquels, s’étant rangés en demi-cercle, chantaient en sifflant la pliassovaïa[1] du Caucase, sur l’air de la Lezghinka[2] :

  1. Terme générique : danse nationale.
  2. Danse nationale indigène.