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IV

Le soleil avait déjà parcouru la moitié de sa carrière, et, par l’air embrasé, dardait ses rayons sur la terre sèche ; le ciel, d’un bleu sombre, était d’une pureté absolue. La base des montagnes neigeuses commençait à se voiler de buées lilas-pâle. L’atmosphère immobile semblait remplie d’une poussière transparente. La chaleur augmentait toujours.

En arrivant au bord d’un ruisseau, à mi-chemin de l’étape, le détachement fît halte. Les soldats, ayant mis leurs fusils en fais-