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UNE COUPE EN FORÊT

manda Antonov, en tournant la marmite.

— Non, il est mort.

La jeune recrue releva tout à coup sa tête couverte d’un bonnet rouge, regarda fixement Maximov, puis moi, puis, se remettant en place, s’enveloppa dans son manteau.

— Voyez-vous cela ? Il n’a pas vu impunément la mort auprès de lui, quand je l’ai réveillé dans le parc, dit Antonov.

— Des bêtises, fit Jdanov en retournant le gros tison.

Tous se turent.

Au milieu du silence général, on entendit derrière nous, dans la direction de la forteresse, un coup de feu. Nos tambours lui répondirent, et battirent aux champs. Quand le dernier roulement se fut apaisé. Jdanov,