Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.
190
AU CAUCASE

maintenant quel gaillard je suis devenu. Laissez-donc quelques lurons venir de Russie, — nous en avons vu de tels, — ils en auront des spasmes, des rhumatismes ; et moi, c’est ici que je fixe ma demeure ; c’est ici ma maison, mon lit et le reste. Tu vois bien ?

À ce moment il but un autre verre de vodka.

— Hein ? fit-il en regardant fixement Krafft dans les yeux.

— Voilà mes hommes, voilà véritablement un vieux Caucasien. Permettez-moi de serrer votre main.

Et Krafft, nous bousculant, se fraya un passage vers Trossenko, lui prit la main et la secoua vivement.

— Oui, nous pouvons dire que nous en