Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
173
UNE COUPE EN FORÊT

et doux, avec un visage honteux, sympathique et bon enfant. Je l’avais déjà vu chez Bolkhov ; le jeune homme venait souvent chez lui : il saluait, s’asseyait dans un coin et gardait le silence pendant des heures entières, roulait des cigarettes, les fumait, puis se levait et partait.

C’était le fils d’un gentilhomme pauvre ; il avait pris la carrière militaire comme la seule compatible avec son instruction, et il estimait par-dessus tout au monde son grade d’officier. Ce type reste bon enfant et sympathique malgré ses attributs ridicules : blague, robe de chambre, guitare, brosse à moustache, que nous sommes habitués à lui voir.

Dans le régiment, on prétendait que l’aide-de-camp se vantait de se montrer, envers