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UNE COUPE EN FORÊT

constituaient le trait marquant de sa physionomie. Quand il riait, il n’en restait que deux petites étoiles humides, qui contribuaient, avec ses lèvres tendues et son cou allongé, à lui donner une étrange expression de stupidité.

Kirsanov gardait au régiment une excellente tenue ; ses subordonnés ne le détestaient pas, ses supérieurs l’estimaient, malgré l’opinion générale qui lui attribuait une médiocre intelligence. Il connaissait à fond son service, se montrait ponctuel et zélé, avait toujours de l’argent, une voiture à lui, un cuisinier, et affectait de l’orgueil avec assez de naturel.

— De quoi donc parliez-vous, Nikolaï Fedorovitch ? dit-il, en entrant, à Bolkhov.