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AU CAUCASE

considérant avec fierté le confort de son intérieur.

On se sentait, en effet, si bien dans la cabane que, devant le thé, j’oubliai complètement et l’humidité, et l’obscurité, et la blessure de Vélentchouk. Nous parlâmes de Moscou, et de sujets sans rapport aucun avec la guerre du Caucase.

Après une de ces minutes silencieuses, qui parfois coupent les conversations les plus animées, Bolkhov me regarda tout à coup avec un sourire.

— Je pense que notre entretien de ce matin a dû vous sembler très étrange.

— Non, pourquoi ? Il m’a paru seulement que vous étiez trop franc : il est des choses que nous savons tous et dont il n’est pas toujours bon de parler.