Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/171

Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
UNE COUPE EN FORÊT

vanche la forêt avait été coupée sur un espace de trois verstes ; là où régnait auparavant un fouillis compacte, s’ouvrait une large clairière, couverte de brasiers fumants et sillonnée par la cavalerie et la ligne qui regagnaient leur campement.

Bien que l’ennemi n’eût cessé de nous poursuivre de sa canonnade et de sa mousqueterie jusqu’à la petite rivière et au cimetière traversés par nous le matin, la retraite s’opéra sans encombre.

Je commençais déjà à rêver des stchi[1] et de la côte de mouton au kacha[2] qui m’attendaient au quartier, lorsqu’arriva un ordre général de construire sur la rivière une redoute, et d’y laisser, jusqu’au lendemain, le

  1. Potage aux choux.
  2. Gruau de blé noir cuit.