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AU CAUCASE

— Où allais-tu ? lui demandai-je.

— Au campement.

— Et pourquoi ?

— Et comment donc ? Puisqu’on a blessé Vélentchouk !… dit-il avec un nouveau sourire.

— Et qu’est-ce que cela te fait, à toi ? Tu dois rester ici !

Il me considéra avec étonnement. Puis, se retournant tranquillement, il remit son bonnet et revint à son poste.

L’engagement s’était heureusement terminé, les Cosaques ayant fait une belle charge et ramené trois prisonniers tartares. La ligne avait achevé sa provision de bois et n’avait eu que six hommes blessés. Dans l’artillerie Vélentchouk seul avec deux chevaux avaient été mis hors de combat. En re-