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UNE COUPE EN FORÊT

s’élançaient en avant. Dans la ligne des voix chantaient et l’obose[1] chargé de bois se formait à l’arrière-garde. Le général s’approcha de notre batterie et ordonna de battre en retraite.

L’ennemi, se dissimulant derrière les arbustes, à notre flanc gauche, se mit à nous harceler de sa fusillade. Du côté gauche de la forêt, une balle siffla et vint frapper un affût, puis une autre, puis une troisième. Nos fantassins, étendus auprès de nous, se levèrent bruyamment, prirent leurs fusils et entrèrent en scène.

La mousqueterie augmentait, et les balles volaient de toutes parts. La retraite commença, c’est-à-dire la véritable bataille,

  1. Convoi de charrettes.