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UNE COUPE EN FORÊT

manque de charme. Si on savait seulement que jamais nous n’allons aux glaciers vierges, et qu’il n’y a là, d’ailleurs, rien de bien amusant, et que le Caucase est tout bonnement un pays divisé en provinces : celle de Stavropol, celle de Tiflis, etc…

— Oui, fis-je en riant ; en Russie, nous envisageons tous le Caucase autrement qu’ici. N’avez-vous jamais remarqué qu’en lisant des vers dans une langue assez peu familière on se les imagine plus beaux qu’ils ne sont en effet ?…

— Je ne sais pas trop, interrompit-il, mais ce Caucase m’assomme.

— Eh bien, non ! Pour moi le Caucase me semble bon, mais autrement…

— Possible qu’il soit bon, répliqua-t-il avec une sorte d’irritation. Ce que je sais,