Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
AU CAUCASE

mée de poudre, et, dans le fracas formidable de la détonation, se distingua un son bourdonnant et métallique qui s’éloignait avec la vitesse de la foudre, et s’en alla mourir dans le lointain, au milieu du silence général.

Un peu en arrière du groupe des cavaliers, apparut une fumée blanche ; les Tartares s’éparpillèrent ; le bruit de la détonation arriva jusqu’à nous.

— Voilà qui est bien ! Comme ils se sauvent ! Vois-tu, ces diables, ils n’aiment pas ça ! disait-on dans les rangs des artilleurs et des fantassins.

— Si on avait pointé un peu plus bas, on aurait frappé juste au milieu, remarqua Vélentchouk. Je le disais bien, que ça toucherait l’arbre. Et voilà, c’est bien cela : ça est tombé à droite.