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UNE COUPE EN FORÊT

C’est bien, dit-il d’un air d’orgueil, en s’écartant de l’obusier.

L’officier des chasseurs, moi, Maximov, l’un après l’autre, nous vînmes appliquer notre œil au point de mire, et tous nous fûmes d’un avis différent :

— Par Dieu ! ça va passer par-dessus, fit Vélentchouk en faisant claquer sa langue, bien qu’il n’eût regardé que par-dessus l’épaule d’Antonov et qu’il n’eût, par suite, aucune base d’appréciation. Pa…a…ar Dieu ? ça va frapper cet arbre, tout droit, mes frères.

— Feu ! commandai-je.

Les servants s’écartèrent et Antonov se rejeta de côté, pour voir le vol de l’obus. La mèche s’alluma et le cuivre tonna. Au même instant, nous étions couverts d’une fu-