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UNE COUPE EN FORÊT

— Ah ! le gueux, c’est contre nos avant-postes qu’il tire ! remarqua un autre.

— Vois-tu, comme il en est sorti de la forêt ! Ils cherchent une place, sans doute pour établir une batterie, ajouta un troisième. Si on lançait une grenade dans le tas ; c’est pour le coup qu’ils cracheraient !…

— Et crois-tu que ça irait jusque-là, charmant garçon ? demanda Tchikine.

— Il doit y avoir cinq cents à cinq cent vingt sagènes tout au plus, dit Maximov froidement et comme se parlant à lui-même, quoiqu’on vît bien qu’à l’exemple des autres il mourût d’envie de tirer… En relevant l’obusier de quarante-cinq lignes, on pourrait frapper au beau milieu.

— Savez-vous si, en pointant dans le tas, on toucherait quelqu’un ? Voyez donc, ils