Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
UNE COUPE EN FORÊT

feu. » Comme toi, par exemple, charmant garçon, ajouta-t-il en s’adressant à une jeune recrue, qui portait en effet un ridicule petit bonnet à calotte rouge.

Ainsi brusquement interpellé, le jeune soldat se tordit presque jusqu’à terre, puis, se frappant les genoux des mains, il éclata d’un tel rire et fut pris d’une telle toux, qu’il put à peine prononcer, d’une voix suffoquée :

— En voilà, des Tavlintsi !

— « On y voit encore des Moumri, leur disais-je, poursuivit Tchikine, en ramenant d’un geste son bonnet sur le front. Ceux-là sont jumeaux, pas plus hauts que ça ; ils vont toujours par deux, se tenant même par la main ; et ils courent si vite qu’un cavalier ne pourrait pas les atteindre. » — « Comment alors, mon petit, qu’il dit, com-