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AU CAUCASE

provoquées parmi ses auditeurs, il aspira longtemps. Enfin, quand il eut avalé assez de fumée, il laissa tomber son charbon, et rejeta son bonnet encore plus en arrière ; puis, s’étant secoué, il continua avec un léger sourire :

— On demande aussi : « Comment, qu’il dit, est le Tcherkesse, là-bas ? qu’il dit : Ou bien est-ce le Turc, chez vous, au Caucase, que vous combattez ? » Alors je réponds : « Chez nous, le Tcherkesse, charmant garçon, n’a pas qu’un aspect. Il y en a de divers types. Ainsi, il y a des Tavlintsi, qui vivent dans des montagnes de pierres, et mangent des pierres en guise de pain. D’autres sont grands, que je leur dis, on dirait des solives ; ils ont un seul œil sur le front, et des bonnets rouges, qu’on dirait en