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UNE COUPE EN FORÊT

tard que, ses yeux ayant suivi le mouvement de sa tête, il me regarda.

Maximov, fils d’un paysan aisé, avait quelque argent ; il avait suivi les cours du régiment, acquis assez de science et gagné un grade : « Il est terriblement riche, terriblement savant », disaient de lui les soldats.

Je me rappelle qu’une fois, à l’exercice du tir plongeant, il expliquait aux soldats qui l’entouraient que le niveau n’est autre chose que… provient de ce que le mercure atmosphérique a son mouvement… En somme, Maximov était loin d’être bête ; il connaissait bien son métier. Mais il avait le malheureux travers de parler, comme exprès, de manière à ne pas se faire comprendre, et je suis certain qu’il ne comprenait pas lui-même ce qu’il disait. Il aimait surtout les mots « pro-