Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
103
UNE COUPE EN FORÊT

le premier moment de dépit, il menaça le tailleur ; mais après, en homme bon et à son aise qu’il était, il ne s’en soucia guère et n’exigea pas le prix du drap perdu. Malgré tous les efforts de Vélentchouk, et les pleurs qu’il versait en racontant sa peine, le voleur ne se trouva pas. De fortes présomptions pesaient sur un casse-cou débauché, Tchernov, qui dormait dans la même tente que Vélentchouk ; mais les preuves décisives faisaient défaut.

Le dominateur politique, Mikhaïl Doroféïtch, fort à son aise par suite des petites affaires qu’il traitait avec le capitaine d’armes et le fourrier, les aristocrates de la batterie, oublia bientôt complètement son manteau ; mais Vélentchouk n’oubliait pas. Les soldats disaient qu’en ce moment ils avaient