Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/112

Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
AU CAUCASE

dus parmi eux sont ceux de tailleur et de cordonnier. Vélentchouk s’était appris tout seul le métier de tailleur, et même, à en juger d’après le fait que le maréchal-des-logis Mikhaïl Doroféïtch lui donnait des commandes, il avait atteint un certain degré d’habileté.

Donc, l’année d’avant, Vélentchouk avait été chargé par Mikhaïl Doroféïtch de lui faire un manteau en drap fin. Mais la même nuit, comme, après avoir coupé le drap, il l’avait caché sous sa tête, dans sa tente, il lui arriva malheur. Le drap, d’une valeur de sept roubles, fut volé dans la nuit. Vélentchouk, des larmes dans les yeux, les lèvres pâles et tremblantes, retenant à peine ses sanglots, conta la chose au maréchal-des-logis. Mikhaïl Doroféïtch se fâcha. Dans